L’impact du digital sur l’environnement
Beaucoup ne se rendent pas forcément compte, mais le digital utilise un volume important de ressources énergétiques. En plus, comme beaucoup le savent, la crise sanitaire a considérablement accéléré cette transformation numérique. Bien que le digital ait bien aidé pendant cette période compliquée, il n’est malheureusement pas sans conséquence pour notre belle planète bleue.
Chiffres clés de la pollution des digitaux
Avant de rentrer dans le détail, il est important de connaître les chiffres clés comportant les secteurs du digital et de l’environnement. En 2021, le digital représentait entre 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre. Le chiffre n’a pas l’air très élevé, toutefois il représente 2 fois plus que le transport aérien. Soulignons que le plus inquiétant n’est pas le chiffre en lui-même, mais bien l’évolution de cette consommation au cours de l’année. Si la situation n’est pas rapidement prise en main, ces émissions de gaz à effet de serres pourraient rapidement atteindre les 6,7% d’ici 2040. On ne se rend pas compte que de simples actions peuvent changer toute une histoire. Le fait qu’un mail envoyé équivaut à laisser la lumière allumée dans une pièce pendant une heure peut faire remettre en question un bon nombre de choses.
Les causes de cet impact environnemental
Aujourd’hui, beaucoup pensent encore que la pollution représente seulement les déchets tangibles, et qu’eux seuls sont dangereux pour la planète. Ils pourraient également penser qu’en diminuant les flyers papiers et qu’en adoptant une communication digitale, tout pourrait être réglé. Mais la dématérialisation d’une communication n’est pas synonyme d’écologie.
Oui, il est vrai que ces pollutions sont causées par le renouvellement constant de nombreuses nouvelles technologies et du fait de l’accélération de la transformation numérique et de la digitalisation de nombreux outils et activités. Mais ce n’est pas tout. Nous n’y pensons pas forcément, mais c’est la production des outils qui pollue le plus. En effet, la fabrication d’un ordinateur nécessite 350 kg de CO2 et 2,5 tonnes de matières premières. Lorsqu’on sait qu’aujourd’hui 51% de la population mondiale est connectée à Internet, le constat est sans appel.
À côté de cette production, nous prenons également en considération l’électricité utilisée pour le numérique qui représente entre 7 et 10% de l’électricité mondiale. Un chiffre qu’on peut qualifier de considérable.
Au cours d’une interview, Marion Paldacci, directrice pédagogique d’Epitech Digital, s’exprime sur le sujet en expliquant que “Notre consommation croissante des technologies a un coût écologique très fort, que ce soit dans la construction des outils, des matériaux et des composants, mais aussi dans l’énergie nécessaire à leur utilisation quotidienne”.
Pistes d’amélioration, solutions ?
Bien que ces nombreux chiffres puissent effrayer, il existe des solutions permettant de rendre le secteur du digital plus écoresponsable. Voici des conseils que vous pouvez appliquer en entreprise et dans votre vie personnelle pour limiter votre empreinte environnementale. Ce sont de toutes petites actions, mais qui permettent de devenir plus responsable écologiquement et digitalement parlant.
- Optez pour des sites eco-friendly : par exemple, l’agence Steloria propose la création de sites internet et d’applications mobiles dits eco-friendly. Pour cela, la responsable de cette agence utilise plusieurs bonnes pratiques permettant de limiter au maximum cet impact (achats de matériels informatiques d’occasion, limitation d’envoi d’emails, utilisation de Google Drive…)
- Faire un tri dans votre boîte mail : saviez-vous que la sauvegarde de 30 mails équivaut à l’énergie déployée par une ampoule restée allumée toute une journée ? Si vous avez peur d’oublier, il est possible de recevoir des notifications vous rappelant bien supprimer vos mails.
- Éviter l’envoi de pièces jointes par mail : on peut alors ici prioriser l’utilisation de plateformes collaboratives.
- Réduction de la taille des images sur vos sites internet
- Privilégier l’achat d’appareils reconditionnés plutôt que l’achat d’appareils neufs
Finalement, il est tout à fait possible de sensibiliser les futurs talents du digital à une démarche environnementale plus respectueuse. Le fait que ces futurs développeurs soient conscients de l’impact considérable qu’au digital sur la planète, leur permettraient de changer la manière de développer et d’user des bonnes pratiques d’internet.